Extrait de la traduction de l'histoire de Travian :
Déjà les mots que nous adressait le général se perdaient dans le tumulte quand nous les avons entendus : « Chers compagnons de combat ! Nous nous trouvons maintenant au centre du village Gaulois, et cela n’a pas l’air de déranger qui que ce soit. Comme nous n’avons pas vu de poste de garde à l’entrée, il est à supposer que ce village n’entretient pas d’armée. Soldats, je vous donne donc l’ordre de mettre ce village à sac, de le piller et de tuer toute vie à l’intérieur, comme l’ont fait les Gaulois chez nous! Ces crapules vont apprendre aux dépens de leur vie que l’on ne plaisante pas avec les Germains, et que nous punissons tous les criminels ! Pillez par petits groupes de 5 hommes, afin de parer à toute résistance ! Hommes ! Nous ne nous reverrons que lorsque le village ne sera plus que débris et cendres ! Pour Hockerheim ! »
« Pour Hockerheim ! » crièrent tous les soldats en coeur avant de se mettre en marche. Je fus le seul à ne pas crier. Mes lèvres remuèrent, mais aucun son n’en sortit.
Ce qui a suivi ne fut qu'un gigantesque carnage. Nous avons mis le feu aux maisons pillées, entre autres pour tuer ceux qui auraient pu s'y cacher. Le groupe qui m’était confié était en train de vider sa troisième maison quand j'ai remarqué un jeune garçon, tremblant sous une table.
Le garçon sanglotait silencieusement tandis que son monde s’effondrait sous ses yeux. Les autres ne l’avaient pas aperçu et ils étaient déjà à l’arrière du bâtiment tandis que je devais garder l’entrée, afin que personne ne puisse s’enfuir.
Je pris le garçon sous mon bras et sortis de la maison en courant. L’aurore pointait dehors. De grandes flammes s’échappaient de certaines maisons. « On ne bouge plus ! Qu'est ce que tu fais avec ce garçon ? », cria une voix venant d’un coin sombre. Mais je continuais à courir.
La voix ne m’a pas semblé me poursuivre. En tout cas je fus bientôt seul avec les sanglots du gamin et les bruits de la forêt. J’avais besoin d’un cheval, sinon je ne serais jamais à temps au mariage de Heike.
Il fallait que je revienne dans le village gaulois, au milieu des flammes et des cris. Le garçon n’allait que m’handicaper. Je le déposai. Lorsque je revins dans le village, il y avait des cadavres dans la neige.
Apparemment, un groupe de villageois avait réussi à organiser une résistance. En tout cas, il n’y avait pas que des Gaulois qui étaient tombés au combat. Il y avait aussi certains de mes camarades. Du sang, des cadavres. Des images que je n’oublierai jamais.
Je courus dans le village. Je savais exactement qu’affronter un homme, ce serait ma mort. À ma grande chance, j’entendis, au milieu des cris et des flammes, le léger hennissement d’un cheval. Il était aussi désorienté que moi. Il avait perdu son cavalier et galopait avec la légèreté d’un cheval non monté, toujours dans la même direction jusqu’à ce qu’une maison en flammes l'en fasse changer.
Il n’avait pas moins peur de ce qui se passait autour de lui que moi. Malgré cela je réussis après un certain temps à l’apprivoiser, à le monter et à m’enfuir avec du village Gaulois.
Quand je suis arrivé à l’endroit où j’avais laissé le gamin, il ne s’y trouvait plus. J'ai cherché dans les environs mais je ne le voyais pas et à chaque seconde perdue augmentait le risque que l’on me découvre. Finalement j’abandonnai mes recherches et me fis à l’idée qu’il pourrait s’en sortir seul. Un jeune garçon de 5 ans seul dans la neige, la nuit et le froid...
Suite par moi même :
Je ne me souviens pas très bien de ma vie d'avant, de mes parents, de ma ville natale. La première chose dont je me souvienne vraiment est cette terrible nuit où les germains ont envahi mon village.
Je revoit parfaitement ma mère m'envoyant sous la table en me criant de ne faire aucun bruit. Je revoit la porte exploser sous les coup de hache de ses étrangers barbus. Je revoit mon père tomber sous leurs coups en tentant de protéger ma mère. Je les entend fouiller la maison. J'entend les cris de mes frères et soeurs.
Soudain une tête apparait devant moi. Une tête barbue, avec de long cheveux a son sommet. Elle me dit quelque chose dans sa langue incompréhensible. Je ne comprend pas. Je suis terrifié par cet homme qui semblait commander aux assassins de mes parents. Il me prend dans ses bras et se met a courrir vers la foret m'éloignant de mon village en flamme. Arrivé dans la forêt, il ralentit ... semble hésiter ... me pose ... regarde derrière lui ... me dit quelque chose et repart vers le village en flamme.
Au loin, là bas, le soleil se lève. Les oiseaux se mettent a chanter comme si rien ne s'était passé. Je me met a courrir. Je cour, loin de mon village en ruine, loin des cadavres de ma famille et de mes amis, loin de ces monstres qui ont fait çà. Je cour pendant des heures sans m'arreter et la fatigue me gagnant je perd tout sens de l'orientation. Je fini par m'écrouler sur un chemin, surgit soudain sous mes pas, et je m'endort épuisé.
Dercius, le marchand d'esclave, rentrait chez lui après une journée passée au marché de la ville voisine. Il sifflotait en jouant avec une bourse en cuir bien remplie quand soudain il aperçut un enfant endormi sur le bord du chemin. Il l'identifia de par ses vêtements comme étant l'un de ces barbares gaulois qui avaient entamé le construction d'un village de l'autre coté de la forêt. Il chargea l'enfant épuisé sur sa charette en se murmurant <<Décidement une très bonne journée>>.
Fin de la premièe partie. La suite au prochain épisode :p